Tunisie : Kaïs Saïed favorable à une nouvelle hausse du Smig

Le rôle social de l’Etat a été en toile de fond de la réunion tenue, jeudi 6 juin 2024, au Palais de Carthage, entre le président de la République Kaïs Saïed et le ministre des Affaires sociales Kamel Maddouri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, publié à l’issue de la rencontre, le président Saïed a souligné que ce «rôle social» est un «devoir» qui incombe à l’Etat conformément aux revendications du peuple et au texte de la Constitution.

Le président Saïed a ajouté que ce rôle social est en symbiose avec les politiques publiques menées par l’Etat dans divers domaines, plaidant en faveur d’une étroite complémentarité entre les différents secteurs afin d’atteindre l’objectif de la justice, de l’équité et de l’éradication de la pauvreté.

Evoquant la question de la révision automatique des pensions versées aux retraités dans les secteurs public et privé, le président de la République a saisi l’occasion pour presser le département à accélérer la majoration des salaires minimums garantis et des allocations accordées aux familles nécessiteuses.

Il a, également, recommandé de revoir à la hausse le salaire minimum industriel garanti (Smig) et les indemnités d’invalidité versées par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) dans le cadre du régime d’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a affirmé que ces majorations ne manqueront pas de réduire les taux de pauvreté dans le pays, pourvu qu’elles soient accompagnées d’une batterie de mesures décrétées à cet effet et d’une série d’augmentations périodiques permettant de combler les inégalités sociales et de garantir ainsi une vie décente à chaque citoyen.

Le président Saïed a souligné, à ce titre, que tout citoyen a droit un  emploi et à une rémunération équitable, rappelant le devoir incombant à l’Etat de garantir la couverture sociale et médicale à tous les travailleurs.

Il a par ailleurs appelé à opérer une refonte urgente du dispositif juridique régissant la sécurité sociale, les contrats à durée déterminée (CDD) et la sous-traitance, un système de travail précaire très développé en Tunisie et qu’il veut éradiquer.

Avec Tap.