Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, appelle à mettre fin à l’application des lois et décrets-lois répressifs à l’encontre des journalistes, citant notamment le décret-loi 54 de 2022, le code des télécommunications et la loi antiterroriste.
«Les délits de presse et les erreurs journalistiques doivent être poursuivis, en vertu des décrets-lois 115 et 116 [de 2011]», a-t-il souligné, lundi 8 juillet 2024, lors d’une manifestation de solidarité avec la journaliste Chadha Haj Mbarek, poursuivie dans le cadre de l’affaire de la société Instalingo, organisée par le SNJT à Sousse.
«Le SNJT clame toujours l’innocence de Chadha des accusations portées contre elle», a-t-il déclaré, en formant l’espoir de voir la justice tunisienne répondre favorablement à la demande de libération de la journaliste, qui a, une nouvelle fois, été rejetée.
Dabbar a également critiqué les poursuites contre les journalistes en dehors des décrets-lois 115 et 116 de 2011, censés être spécifiquement appliqués aux délits de presse, et la criminalisation continue de certaines activités journalistiques passibles de peines de prison sur la base d’autre texte liberticides et qui visent à museler la liberté de la presse.
I. B.