Le mouvement Ennahdha a annoncé dans un communiqué diffusé samedi 13 juillet 2024 que son secrétaire général Ajmi Lourimi a été arrêté, «sans autorisation judiciaire» ni «accusation antérieure», avec deux compagnons près de Borj El-Amri, ville située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis.
«Nous suivons la situation des trois frères avec les avocats se trouvant sur les lieux, sans que nous sachions encore leur sort», lit-on dans le communiqué, qui précise que cette arrestation a été précédée de celle de l’activiste politique Iyadh Elloumi, tout en exigeant la libération immédiate des 4 personnes arrêtées.
«Les agents de la garde nationale ont vérifié l’identité du secrétaire général et de ses compagnons et ils se sont rendu compte qu’ils ne font pas l’objet de poursuite judiciaire ni d’un mandat d’arrêt émanant d’une quelconque instance judiciaire», a ajouté le communiqué.
Ce dimanche 14 juillet, le parti a publié sur sa page facebook officielle, la note suivante (traduite de l’arabe) : «Maher Madhioub, le conseiller médiatique du secrétaire général du président du mouvement Ennahdha, a déclaré que les autorités tunisiennes ont arrêté le secrétaire général du mouvement, Ajmi Lourimi, confirmant ainsi la tentative du président Kaïs Saïed de cibler les partisans du dialogue pacifique en Tunisie».
Rappelons que la plupart des dirigeants du parti islamiste tunisien, a commencer par son président Rached Ghannouchi sont incarcérés et poursuivis dans plusieurs affaires. Parmi eux, on citera Ali Larayedh, ancien secrétaire général d’Ennahdha et ancien chef du gouvernement, Noureddine Bhiri, ancien porte-parole du bloc Ennahdha au parlement et ancien ministre de la Justice, Mohamed Ben Salem, ancien ministre de l’Agriculture, Abdelkarim Harouni, ancien ministre du Transport, Mondher Ounissi, ancien secrétaire général d’Ennahdha, Habib Ellouze, pour ne citer que ceux-là.
I. B.