Paradoxalement et contre toute attente, le probable retour du souverainiste et antimondialiste Donald Trump à la Maison Blanche à la faveur des prochaines présidentielles aux Etats-Unis pourrait se traduire, à terme, par un désengagement américain du Moyen-Orient.
Elyes Kasri *
Le 12 octobre 1984, le mouvement armé irlandais IRA commettait un attentat à la bombe dans la ville de Brighton faisant 5 morts et plus de 30 blessés. Toutefois, la principale cible, la Première ministre conservatrice Margaret Thatcher, en est sortie indemne de justesse. Conséquemment, l’IRA lui adressa le message suivant : «La chance devra être de votre côté tout le temps. Il nous suffira d’être chanceux une seule fois».
Ce message pourrait être tacitement celui que l’Etat profond américain et globaliste adresserait au candidat républicain Donald Trump après qu’il ait échappé de justesse, avant-hier, samedi 13 juillet 2024, à une tentative d’assassinat et avoir survécu à une série d’accusations et de procès au caractère surfait et visiblement partisan mais qui n’a pas pu venir à bout du phénomène Trump qui semble en bonne voie pour remporter l’élection présidentielle de novembre 2024 et pouvoir ainsi régler ses comptes avec l’Etat profond américain et ses ramifications tentaculaires au sein de la communauté du renseignement, de l’industrie militaire et du lobby pro-israélien ainsi que les cercles globalistes qui ne cachent pas leur détestation et leur immense crainte de ce candidat dont la popularité ne cesse de monter jusqu’à l’entourer d’une aura exceptionnelle.
La lutte contre le mouvement mondialiste
Il serait utile de rappeler le cas de Lee Oswald, le prétendu tireur qui aurait assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas le président américain John Fitzgerald Kennedy, et le flou qui entoure jusqu’à ce jour l’assassinat du XXe siècle aux Etats-Unis d’Amérique d’un président qui a eu l’audace de s’opposer à l’éclatement de la guerre du Vietnam, aux sociétés secrètes dont la Mafia, en plus du programme nucléaire israélien à Dimona.
La prochaine tentative contre le candidat Trump pourrait réunir les mêmes protagonistes qui ne tolèrent aucune opposition à leur emprise politico-commerciale sur les Etats-Unis et le monde.
La photo illustrant cette tribune, prise le 13 juillet 2024, d’un candidat Trump ensanglanté, combatif et défiant l’adversité sous la bannière étoilée américaine, marquera certainement un tournant dans l’histoire politique des Etats-Unis d’Amérique et ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le reste du monde, principalement en Europe et au Moyen-Orient.
Ce poing de défi symbolise la lutte contre le mouvement mondialiste et les forces transnationales dont l’objectif est l’établissement d’un gouvernement mondial contre la volonté et les intérêts des peuples.
Le sionisme étant au cœur de cette idéologie messianique et globaliste, risque d’être le plus grand perdant de cette nouvelle vague souverainiste qui même si elle peut faire pour le moment des concessions tactiques au sionisme/globalisme international, reste son ennemi existentiel.
Ces sociétés secrètes qui manipulent le monde
Au fond, les accords d’Abraham et le transfert controversé de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, concédés par l’ancienne administration Trump, pourraient n’être que la contrepartie d’un désengagement américain du Moyen-Orient en raison de son autosuffisance énergétique et du refus de devenir comme les précédentes administrations, et surtout ultérieurement celle de Biden, l’otage du délire belliciste et génocidaire sioniste.
Aussi bien les néoconservateurs, théoriciens d’une domination impériale américano-sioniste, et les milieux globalistes, avec les grandes familles comme les Rothschild ainsi que le cercle Bilderberg, le Forum économique mondial de Davos et autres sociétés secrètes mondialistes, ont raison de craindre le courant nationaliste et souverainiste incarné par Donald Trump et son mouvement MAGA («Make America Great Again» – «Rendons sa grandeur à l’Amérique») de même que la mouvance souverainiste anti-fédéraliste qui secoue l’Europe et commence par dépasser l’extrême droite pour rallier la gauche qui prend conscience du préjudice considérable causé à la démocratie et au bien-être des peuples par le courant mondialiste et les sociétés secrètes non élues qui dirigent et manipulent le monde.
* Ancien diplomate.