Alors que ses partisans revendiquent son droit légitime à présenter sa candidature à la présidentielle du 6 octobre prochain, dénonçant le refus de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) de lui livrer le formulaire officiel pour la collecte des parrainages, Abir Moussi continue d’être traînée devant la justice par… la commission électorale elle-même. (Illustration : Moussi avec ses avocats à la prison de Manouba).
En effet, la chambre d’accusation près la Cour d’appel a décidé de maintenir en détention la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, et de la déférer devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, sur la base d’une plainte déposée par l’Isie.
Le porte-parole du tribunal, Habib Torkhani, a indiqué à l’agence Tap que Moussi devait comparaître devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, en vertu de l’article 24 du décret-loi n°54 (encore lui !), pour utilisation des systèmes et réseaux d’information et de communication en vue de produire, diffuser et diffuser de fausses informations dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou de nuire à la sécurité publique.
Torkhani a indiqué que la chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis avait décidé de reporter l’examen de l’affaire au 31 juillet, tout en maintenant Moussi en détention.
Moussi, qui est incarcérée depuis le 3 octobre, est poursuivie dans au moins trois affaires. Ses partisans, qui manifestent régulièrement devant le Palais de Justice de Tunis, affirment qu’elles sont toutes montées de toutes pièces pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle.
I. B.