Kaïs Saïed, une candidature sous le signe de la «guerre de libération nationale»  

Kaïs Saïed a déclaré qu’il sollicite un second mandat présidentiel dans le cadre de ce qu’il appelle une «guerre de libération nationale», rapporte l’agence Tap. «C’est une guerre de libération nationale que nous avons commencée et que nous continuons de mener. C’est une guerre pour l’autodétermination», a-t-il lancé, en rejetant «toute ingérence étrangère dans les choix du peuple, qui est seul à incarner la souveraineté.»

Réagissant aux accusations relatives aux difficultés rencontrées par certains candidats pour collecter des parrainages et avoir le fameux bulletin n°3 relatif aux antécédents judiciaires, Saïed a déclaré : «Je n’ai contrarié personne et la loi s’applique à tout le monde sur un pied d’égalité», ajoutant que «ceux qui parlent de contraintes se font des illusions, eux et ceux qui sont derrière eux et qui œuvrent à propager le désordre, la discorde, les rumeurs et les mensonges qui dégénèrent en délires», selon ses termes.   

En réponse à une question relative à une éventuelle révision du décret n°54 qualifié de liberticide par plusieurs organisations nationales et internationales, Saïed a dit : «Nous menons une guerre de libération nationale, une guerre pour la liberté et nous ne voulons museler la liberté de quiconque quel qu’il soit, mais la loi s’applique à tous».

Le président de la république a rappelé à ce propos qu’il a amnistié, à l’occasion de la Fête de la République, le 25 juillet dernier, un certain nombre de blogueurs condamnés en vertu du décret n°54, ajoutant qu’il n’a intenté aucun procès contre quiconque conformément à ce décret, et que c’est le ministère public qui a agi de lui-même dans la plupart des procès.

Concernant son programme électoral, Kaïs Saïed a déclaré que «l’élection du Conseil national des régions et districts va permettre aux exclus et aux laissés-pour-compte de devenir des décideurs et d’assainir le pays», critiquant ce qu’il a qualifié de «destruction des services publics essentiels, tels que la santé, le transport et l’éducation». «L’Etat doit jouer son rôle social», a conclu le chef de l’Etat

I. B.

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