La peine d’un an de prison ferme prononcée en première instance contre l’avocate et analyste politique Sonia Dahmani a été commuée à huit mois de prison par la cour d’appel de Tunis.
Sonia Dahmani, qui a comparu mardi 10 septembre 2024 devant la cour d’appel de Tunis, est apparue très marquée par son incarcération dans des conditions qualifiées de très dures par ses avocats et ses proches. Mais elle n’a pas perdu de sa verve et de sa combattivité habituelles, en faisant valoir son droit à la liberté d’expression. D’autant qu’elle a été condamnée pour une déclaration médiatique concernant le dossier des migrants subsahariens en Tunisie, en vertu du décret-loi n° 54 de 2022, un texte très controversé qui a valu l’emprisonnement à de nombreux activistes politiques, journalistes et simples citoyens qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux.
De nombreuses organisations nationales, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), ont demandé l’abrogation de ce texte liberticide et de faire appliquer les décrets lois 115 et 116 pour les délits de presse, aujourd’hui complètement (et étrangement) ignorés par les juges.
Rappelons que Sonia Dahmani est poursuivie dans d’autres affaires également liées à ses interventions médiatiques.
I. B.