Le Syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires a fait part de son refus de la hausse de l’impôt sur les revenus des médecins universitaires prévue dans le projet de loi de finances pour 2025.
Pour financer son budget, l’Etat tunisien prévoit, en effet, d’augmenter l’impôt sur le revenu pour les salariés dont le salaire mensuel dépasse 30 000 dinars par an. Les impôts pour ceux dont le revenu annuel est supérieur à 50 000 dinars passeront de 35% à 40% en 2025. Et c’est à cette catégorie de contribuables qu’appartiennent les médecins hospitalo-universitaires.
Le syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires, qui relève de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a appelé, dans un communiqué publié lundi 21 octobre 2024, les représentants du peuple à ne pas laisser passer des mesures susceptibles d’affecter le pouvoir d’achat de ses affiliés, en affirmant que le secteur souffle de la migration des compétences, qui constitue une menace pour la pérennité des hôpitaux publics et du système de formation médicale.
Le syndicat a également menacé de recourir à toutes les formes légales de protestation pour défendre le pouvoir d’achat de ses membres, appelant à la tenue d’une conférence réunissant les professionnels du secteur de la santé publique pour aboutir ensemble à des mesures plus adéquates.
Le communiqué du syndicat a, par ailleurs, déploré «l’absence de volonté politique de réforme profonde du système fiscal et la poursuite de la hausse de la pression fiscale sur des secteurs affligés par des taux élevés d’impôt sur le revenu, comme celui des médecins hospitalo-universitaires», estimant que «les solutions qui visant l’équité fiscale devraient se fonder sur l’élargissement de la base des imposables afin qu’elle englobe les activités informelles ayant pris actuellement des proportions gigantesques au point de dépasser en ampleur l’économie formelle».
I. B.
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