Kaïs Saïed : «Certains responsables n’ont pas compris le moment historique que traverse la Tunisie»

Le président Saïed n’a de cesse de déplorer les dysfonctionnements de l’administration publique, la lenteur des services dispensés aux citoyens et le manque de zèle de certains agents de l’Etat. Il l’a fait encore une fois hier, lundi 28 octobre 2024, en recevant au Palais de Carthage, trois membres du gouvernement.

En s’entretenant avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le président de la république a souligné l’importance de choisir les fonctionnaires non seulement pour leur compétence, mais également pour leur engagement dans un projet constructif répondant à la volonté des Tunisiens.

Kaïs Saïed a aussi noté que plusieurs services publics ne fonctionnaient pas comme ils devraient l’être et que certains responsables qui en ont la charge n’ont toujours pas compris le moment historique que vit le pays, par allusion au processus politique qu’il a engagé par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021 et la mise en place d’un nouveau système politique hyper-présidentiel où tout émane du Palais de Carthage et y revient.

«Tout responsable qui n’est pas à la hauteur de sa responsabilité sera jugé et remplacé», a-t-il menacé une nouvelle fois, laissant ainsi entendre que l’administration publique contient des éléments réfractaires, récalcitrants ou qui ne s’alignent pas avec le zèle et l’enthousiasme requis derrière le «projet saïedien».

En recevant la ministre de la Justice, Leila Jaffel, Saïed a également souligné le rôle important du pouvoir judiciaire dans la mise en œuvre de son projet, ajoutant que le processus actuel en Tunisie sanctionnera «tous ceux qui causent du tort au peuple tunisien».

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a indiqué qu’un système judiciaire équitable est l’un des piliers les plus importants de l’État, réaffirmant la nécessité de trancher les nombreuses affaires dans des délais raisonnables.

«Les procédures existent pour garantir un procès équitable et non pour que de nombreux dossiers restent intouchés pendant de longues années», a souligné Saïed, qui trouve le temps judiciaire trop long et espère les procès tranchés dans des délais plus courts.

Saïed a, également reçu, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale, Sofien Bessadok, qu’il a appelé à intensifier le travail des services dont il a la charge «24 heures sur 24, pour démanteler les réseaux de trafic de drogue et déployer des patrouilles dans toutes les régions du pays afin que les citoyens se sentent en sécurité à tout moment et en tout lieu.»

I. B.

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