«Malgré tous les efforts visant à atténuer les effets du changement climatique, la Tunisie n’a pas réussi à atteindre ses objectifs en raison d’un manque de financement et d’investissements», a admis le ministre de l’Environnement, Habib Abid, lors de la présentation du Plan national de politique climatique, s’inscrivant dans le cadre des contributions déterminées au niveau national (CDN), tout en ajoutant que «la Tunisie a récemment regagné la confiance des financiers et des organisations internationales».
«Nous sommes en train de nous réintégrer dans les systèmes et fonds mondiaux. À cet égard, nous avons signé plusieurs accords en 2024 avec différents pays, qui nous ont permis de sécuriser des investissements, tels que des accords dans le domaine des énergies propres en coopération avec le Japon, notamment la création de deux usines de production d’énergie renouvelable à Kairouan et Sidi Bouzid», a indiqué le ministre, lors d’un séminaire organisé à Tunis par son département, les 26 et 27 février 2025.
soulignant également «l’achèvement des usines de valorisation des déchets à Sousse et Djerba, avec une autre usine prévue à Béja». Le Plan national de politique climatique quinquennal a impliqué plusieurs ministères (Industrie, Mines et Énergie – Agriculture, Ressources hydrauliques et Pêche – Finances – Économie et Planification – Environnement), ainsi que des institutions du secteur privé et des financiers internationaux.
Abid a souligné que l’Accord de Paris oblige tous les pays à soumettre des programmes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre le changement climatique. La Tunisie, comme d’autres pays, est menacée par le changement climatique, notamment la hausse des températures et la diminution des précipitations, en particulier au cours des cinq dernières années. «C’est pourquoi nous voulons envoyer un message au monde selon lequel la Tunisie s’engage à respecter ses obligations dans divers secteurs, tels que les transports, l’industrie et la consommation d’énergie». Reste que les difficultés financières que traverse le pays depuis 2011 retardent la mise en œuvre de nombreux projets élaborés à cet effet.
Parmi les projets annoncés, la «Ceinture verte» d’un tronçon de 25 kilomètres partant du golfe de Gabès vers le gouvernorat de Sfax, s’étendant à travers Kairouan, Sidi Bouzid, Gafsa et Kasserine, jusqu’à la frontière entre la Tunisie et l’Algérie qui comprend le reboisement, le développement pastoral, la valorisation des ressources agricoles et environnementales et l’exploitation du potentiel économique de la région. Ainsi qu’une nouvelle stratégie de l’eau pour 2050 pour faire face aux effets du changement climatique, en mettant l’accent sur des solutions alternatives telles que les ressources en eau non conventionnelle, le traitement des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer.
Cependant, ces solutions sont coûteuses et gourmandes en énergie, ce qui souligne la nécessité d’équilibrer la protection de l’environnement avec la demande croissante en eau. Une gestion efficace des ressources en eau est donc urgente.
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