Tunis │ 1000 personnes au départ du Convoi terrestre pour Gaza

Environ 1 000 Tunisiens, principalement des jeunes, participeront à partir de ce lundi 9 juin 2025 au convoi terrestre baptisé Convoi Résilience ou Al-Soumoud, en partance pour Rafah, la frontière égypto-palestinienne, pour tenter de briser le siège imposé par l’occupant israélien aux Palestiniens de Gaza, qui subissent depuis des mois les bombardements sur leurs villes et un blocus qui les empêche de recevoir l’aide alimentaire et médicale internationale.

Nabil Channoufi, porte-parole du convoi, a déclaré lors d’une conférence de presse tenue dimanche au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) que ce nombre était respectable, même si sept fois plus de personnes avaient exprimé leur souhait de se joindre au convoi. Cependant, des difficultés logistiques ont empêché leur participation.

De son côté, Ghassen Henchiri, autre porte-parole du convoi, a expliqué que le convoi passera par plusieurs points de rassemblement, notamment Msaken, Sousse, Agareb, Sfax et El-Mdou (Gabes), avant d’atteindre Hassi Amor (Médenine) et enfin la place du Soldat inconnu à Ben Guerdane.

Henchiri a appelé toutes les composantes de la société tunisienne à rejoindre le convoi aux points de rassemblement mentionnés afin d’exprimer leur solidarité et de diversifier les formes de protestation en soutien à la cause palestinienne, ainsi qu’à accompagner le convoi en route vers le territoire libyen.

Les organisateurs ont également été invités à participer à l’accueil des 200 participants algériens arrivés à Béja dimanche soir et qui ont pris le départ ce matin au centre-ville de Tunis. De plus, des participants libyens devraient se joindre au convoi lors de son passage en territoire du pays voisin.

Des volontaires algériens, tunisiens et libyens

Ce convoi terrestre, réunissant des volontaires algériens, tunisiens et libyens, n’est pas la seule initiative.

Selon Wael Naouar, autre porte-parole du convoi, des sympathisants de la cause palestinienne venus de 32 autres pays devraient arriver par avion à l’aéroport international du Caire.

Par ailleurs, la douzaine de militants de la Flottille de la liberté qui devaient rejoindre Gaza par la mer ont été arrêtés aujourd’hui à l’aube par l’armée israélienne alors que leur bateau, appelé Madeleine, était encore sur les eaux territoriales internationales.

Naouar a précisé qu’il ne s’agit pas d’un convoi d’aide, mais plutôt d’une initiative visant à briser le siège de Gaza, ouvrant la voie à l’entrée de tonnes d’aide stockées à Rafah et Al-Arish, à la frontière égypto-palestinienne.

Ce convoi vise également à permettre l’acheminement de médecins et de journalistes, ainsi que l’évacuation des blessés pour qu’ils puissent être soignés.

Le convoi comprend des équipes spécialisées chargées des tâches humanitaires, logistiques et médiatiques dans le cadre de la participation tunisienne à la levée du siège de Gaza.

Les organisateurs assureront une couverture en direct de toutes les étapes du voyage, de la Tunisie au point de passage de Rafah, sur les réseaux sociaux de la Coordination d’action conjointe pour la Palestine.

Suite à la conférence de presse, une formation aux premiers secours a été dispensée à certains participants du convoi, d’autant plus que le convoi comprend plusieurs jeunes médecins et membres du Croissant-Rouge tunisien.

La pire catastrophe humanitaire des temps modernes

Le Comité de coordination a appelé à faciliter le passage du convoi à travers les territoires arabes et à fournir une couverture politique et logistique au succès de l’initiative, mettant en garde contre le «silence officiel arabe et international» concernant les événements à Gaza, le qualifiant de «honte morale et humanitaire».

Il convient de noter que le lancement du convoi intervient à un moment où les rapports de l’Onu indiquent que les habitants de Gaza sont confrontés à la pire catastrophe humanitaire des temps modernes.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), 100% de la population de la bande de Gaza souffre d’insécurité alimentaire, tandis que plus de la moitié de la population de la bande ent documenté l’effondrement complet du système de santé, avec plus de 70% des hôpitaux de Gaza hors service en raison des bombardements et des pénuries de carburant.

Avec agences

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