Deloitte avertit contre une crise de liquidités en Tunisie

Selon un récent rapport mondial du cabinet international Deloitte, publié en ce mois de septembre 2025, la Tunisie va traverser une période de grande faiblesse financière.

Selon ce rapport, l’économie tunisienne est mise à rude épreuve par une dette publique élevée, une inflation persistante et un déficit commercial structurel. Parmi les trois problèmes clés, il y a la dette publique qui avoisine les 80 % du PIB, ce qui entraîne des déficits budgétaires chroniques et accroît la dépendance du pays aux financements extérieurs.

Cette situation a affaibli sa crédibilité financière et limité sa capacité à soutenir la croissance économique, notamment dans le contexte d’incertitude persistante entourant les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), lesquelles sont arrêtées depuis octobre 2022, le gouvernement tunisien n’étant pas disposé à mettre en route certaines réformes douloureuses qualifiées de «diktats inacceptables».

L’inflation persistante, alimentée par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, érode le pouvoir d’achat des ménages, souligne Deloitte, estimant que cela aggrave les déséquilibres sociaux, aggravés par un chômage élevé, notamment chez les jeunes.

Le déficit courant du pays demeure la principale vulnérabilité de la Tunisie, qui peine toujours à diversifier ses exportations, restant dépendante de ses partenaires européens, tandis que la faiblesse des recettes touristiques limite ses réserves de devises.

Selon Deloitte, la Tunisie doit agir rapidement pour regagner la confiance des investisseurs et mettre en œuvre des réformes majeures afin de stabiliser ses fondements économiques. Sans ces changements, le rapport suggère que le pays est confronté à un risque élevé de crise de liquidités et de nouveaux troubles sociaux dans les mois à venir.

I. B.

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