L’opposant et militant politique Fethi Ghares, figure connue de la scène démocratique algérienne, a été placé sous contrôle judiciaire. Son procès, initialement prévu mardi 30 septembre 2025, a été renvoyé au 7 octobre. Il est poursuivi pour «outrage à corps constitué» et «diffusion de fausses informations de nature à porter atteinte à l’ordre public».
Selon ses proches, cette nouvelle affaire judiciaire s’inscrit dans un climat marqué par la multiplication des poursuites visant les militants, journalistes et défenseurs des droits humains. Le collectif de défense de Fethi Ghares, composé des avocats Fetta Sadat, Mustapha Bouchachi, Nourredine Ahmine et Abdelghani Badi, a dénoncé des accusations «dépourvues de fondement» et rappelé que leur client ne fait qu’exercer sa liberté d’opinion et d’expression, garanties par la Constitution.
Lors de l’audience de ce mardi, plusieurs sympathisants et militants étaient présents pour marquer leur solidarité. Des messages de soutien se sont également multipliés sur les réseaux sociaux et au sein de la société civile, rappelant l’engagement de Fethi Ghares pour la démocratie et les libertés.
«Nous remercions les avocats de la défense, ainsi que toutes celles et ceux qui étaient présents au tribunal et qui nous ont témoigné leur soutien, quelle qu’en soit la forme», ont déclaré ses proches à l’issue de l’audience.
Les organisations de défense des droits humains, en Algérie comme à l’international, rappellent régulièrement que les poursuites pour «outrage» ou «diffusion de fausses nouvelles» sont devenues des instruments récurrents pour restreindre la liberté d’expression.
Le prochain rendez-vous judiciaire est fixé au 7 octobre 2025. En attendant, ses soutiens réaffirment leur mot d’ordre : «Liberté pour les détenus d’opinion, liberté pour tous les opprimés.»
D. D.
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