Blanchiment d’argent | La Tunisie classée 119e sur 177 pays

Selon l’édition 2025 de l’Indice de Bâle sur la lutte contre le blanchiment d’argent, publié chaque année par l’Institut de Bâle sur la gouvernance (Suisse), la Tunisie obtient un score global de 4,75 sur une échelle de 0 à 10 et se classe 119e sur 177 juridictions incluses dans le classement mondial.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Tunis obtient le même score (4,75), dans un contexte où la région présente des niveaux moyens marqués par des problèmes critiques, notamment en matière de «transparence et de normes financières», selon la ventilation des domaines de l’indice.

Sur le continent africain, la Tunisie figure parmi les dix pays présentant le plus faible niveau d’exposition au risque, aux côtés du Botswana, des Seychelles et de Maurice, entre autres.

Cependant, dans le système de classification 2025 cité par les acteurs du secteur, seuls le Botswana, les Seychelles et Maurice appartiennent à la catégorie «faible risque», tandis que la Tunisie, avec un score de 4,75, demeure dans la catégorie «risque moyen». Il y a donc des efforts à faire pour améliorer la transparence financière dans le pays.

Le rapport souligne que l’indice de Bâle sur la lutte contre le blanchiment d’argent ne mesure pas le volume réel des activités de blanchiment d’argent, mais un profil de risque fondé sur un ensemble d’indicateurs et de sources publiques : l’édition 2025 utilise des données provenant de 17 sources, dont des organismes internationaux et des rapports tels que le Groupe d’action financière (Gafi), et agrège les résultats en cinq domaines, allant du cadre réglementaire LBC/FT aux risques politico-juridiques et de transparence.

Dans le contexte mondial, l’édition 2025 met en évidence une moyenne globale globalement stable, avec une légère amélioration (de 5,30 à 5,28), et révèle des tendances divergentes selon les régions. On observe des progrès dans plusieurs juridictions africaines, mais aussi des signes de déclin chez certains pays ayant historiquement affiché de bonnes performances.

Pour le secteur bancaire et financier tunisien, le classement dans cet indice constitue un indicateur de réputation utile pour l’évaluation des risques, notamment en termes de coûts de conformité, de relations de banque correspondante et d’attractivité pour les opérateurs internationaux, même s’il ne certifie pas le niveau réel des flux illicites.

Télécharger le rapport en anglais.

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