Malgré les récentes précipitations, la situation hydrique actuelle en Tunisie demeure inquiétante. Le taux de remplissage des barrages n’est que de 36%.
C’est ce qu’a déploré le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, chargé des Ressources hydrauliques, Ridha Gabouj.
Le taux de remplissage des principaux barrages qui approvisionnent le Grand-Tunis, le Sahel et la capitale a régressé. Ainsi, les barrages de Sejnane, de Sidi El-Barrak, et de Sidi Salem ont connu respectivement une baisse de 30%, de 45% et de 40%, a ajouté le responsable dans une déclaration aux médias, en marge d’une conférence-débat organisée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (Itceq), jeudi 18 avril 2024, sur la restitution d’une étude sur les effets macroéconomiques du changement climatique.
«Depuis 2016, la Tunisie souffre d’épisodes successives de sécheresse à l’exception de 2019, ce qui a été à l’origine de la baisse des réserves des barrages», a-t-il déclaré.
Il a, dans ce contexte, fait savoir que son département va proroger la décision du 29 mars 2023, relative à l’instauration d’un système de quotas conjoncturel et l’interdiction de certains usages de l’eau, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Le secrétaire d’Etat a, à cet égard, appelé les citoyens à rationaliser leur consommation en eau et à repenser les usages domestiques. Il a également, mis l’accent sur l’importance de se doter d’équipements permettant d’économiser l’eau et d’installer des citernes de collecte des eaux de pluie.
Par ailleurs, Gabouj a fait savoir que les efforts sont actuellement déployés en faveur dessalement de l’eau de mer, des eaux saumâtres et des eaux souterraines, soulignant que l’objectif étant d’exploiter 80% des eaux traitées. Et d’ajouter que la production des stations de dessalement est estimée actuellement à 58 millions de m3 par an.
Il a, d’autre part, indiqué que son département œuvre à créer trois stations de dessalement dont la station Zarat qui produira 50 000 m3 par jour, la station de Sfax (entre 100 000 m3 et 200 000 m3 par jour) et la station de Sousse (entre 50 000 m3 et 100 000 m3).
D’autres stations seront créées à Zarzis et à Mahdia, a-t-il relevé, ajoutant que ces stations permettant de renforcer les apports en eaux et de répondre aux besoins en eau potable.
D’après Tap.
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