A la suite de l’affaire du drapeau national non hissé lors de l’Open de Tunis Masters de natation, des têtes sont déjà tombées, mais seront-elles les dernières ? Vidéo.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a, en effet, annoncé, le soir du vendredi 10 mai 2024, dans un communiqué, la dissolution du bureau de la Fédération tunisienne de natation (FTN) et la désignation d’un bureau provisoire présidé par Mohamed Zribi et composé de Maha Zaoui, Chaker Belhaj et Said Wenzerfi.
Le ministère a, également, décidé de démettre le directeur général de l’Agence nationale de lutte antidopage (ANLA) et le commissaire régional de la Jeunesse et des Sports de Ben Arous de leurs fonctions et de les remplacer par des cadres supérieurs.
Ces décisions interviennent à la suite de la réunion tenue par le président de la République, Kaïs Saïed, vendredi soir, au Palais de la Kasbah, qui a suivi sa visite inopinée effectuée à la piscine olympique de Radès, et au cours de laquelle il ordonné des «mesures pénales et administratives immédiates» à l’encontre de ceux qui ont été derrière la couverture du drapeau national lors de l’Open de Tunis Masters de natation, organisé par la FTN, avec la participation de 20 pays dont les drapeaux ont été hissés.
A l’issue de sa visite inopinée à la piscine olympique de Radès, le président de la république, Kaïs Saïed, a tenu une réunion au palais du gouvernement à la Kasbah au cours de laquelle il a ordonné des «mesures pénales et administratives (…) immédiates» sur fond de l’incident du drapeau couvert, soulignant que «celui qui a osé couvrir le drapeau national tunisien (…) doit se rendre compte qu’il a commis un crime odieux contre le peuple tunisien et qu’il ne peut ainsi rester sans nulle sanction ou punition.»
Le président Saïed a vivement dénoncé cet acte, qu’il a qualifié de «crime odieux et indigne qui ne peut être toléré», ajoutant que «l’omission de hisser le drapeau tunisien sur le sol tunisien ne peut en aucun cas être toléré ou accepté.»
C’est «un outrage à la nation et au sang des martyrs», a fustigé le président Saïed, appelant à sanctionner les «auteurs de ce crime».
Le chef de l’Etat a aussi dénoncé ceux qui se croient au-dessus des lois ou qui sont inféodés à l’étranger croyant ainsi pouvoir justifier leurs abus.
Saïed a, d’autre part, vilipendé (sans les nommer) ceux «qui vendent leur conscience et se jettent lâchement dans les bras du colonialisme et de l’occupation», indiquant qu’«ils n’ont plus de place en Tunisie» et que celui qui est derrière l’incident du drapeau ne restera pas impuni.
Tout en vilipendant ceux qui croient pouvoir démanteler l’État et ses institutions ou vivre encore sous le règne de la Constitution de 2014, sachant qu’il a lui-même fait promulguer une nouvelle constitution en 2022, en vertu de laquelle il mit en place de nouvelles institutions. «Plus besoin de rappeler à ceux-ci que le pouvoir en Tunisie revient exclusivement au peuple et qu’aucune tolérance ne sera admise à l’endroit des ennemis de la patrie qui n’ont de cesse de comploter, publiquement ou en secret, ici et à l’étranger, dans le dessein de porter atteinte à l’unité de l’Etat», a conclu le chef de l’Etat lors de cette réunion qui s’est déroulée en présence du chef du gouvernement Ahmed Hachani, de la ministre de la Justice, Leila Jaffel, du ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, du ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche et des directeurs généraux de la sûreté et de la garde nationales.
Toujours sur fond de l’incident du drapeau, le ministre de la Jeunesse et des Sports a donné ses instructions à l’Inspection générale du département aux fins de diligenter une enquête et de déterminer les responsabilités.
Avec Tap.
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