A moins de trois mois du 1er tour des présidentielles, fixé au 6 octobre prochain, les avis sont partagés sur le comportement de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui, selon certains, complique la tâche des éventuels candidats à la candidature.
C’est le cas de l’organisation I Watch qui, dans un communiqué publié mardi 16 juillet, a appelé la commission électorale à «se conformer aux textes juridiques publiés et à œuvrer à faciliter le droit d’éligibilité».
L’organisation a appelé l’Isie à publier la décision amendée sur les règles et procédures de candidature à l’élection présidentielle 12 jours après sa proclamation, d’autant plus que l’Instance a souligné que cette décision entre en vigueur dès son annonce.
Selon le communiqué, I Watch a indiqué que l’ajout de nouvelles règles «s’écarte des engagements antérieurs de l’autorité et porte atteinte à la bonne pratique électorale consistant à ne pas modifier les règles électorales un an avant la date prévue de leur tenue».
L’organisation a également considéré que l’annonce de l’Isie de recourir à des poursuites pénales, en plus des infractions prévues par la loi électorale, contre toute personne critiquant le processus électoral, et de contrôler au préalable le financement des candidats, partis et organisations potentiels, constitue «une restriction à la participation aux élections».
Par ailleurs, dans ce même contexte, et comme pour donner raison à I Watch, le conseil d’administration de l’Isie a approuvé mercredi 17 juillet la modification de la décision de l’Instance n°2018-8 du 20 février 2018, fixant les règles et conditions que doivent respecter les médias lors des campagnes électorales et référendaires.
La réunion, qui était présidée par le président de l’Isie, Farouk Bouasker, s’est déroulée en présence du vice-président, Naoufel Frikha, du porte-parole, Tlili Mnasri, ainsi que des membres du conseil Najla Abrougui, Aymen Boughattas, Mahmoud El-Ouaer et Belgacem Ayachi, lit-on dans un communiqué. communiqué de l’Isie.
I. B.