Sous le signe « Rêves avec moi », le jeune auteur, compositeur interprète et chanteur égyptien Hamza Namira s’est produit hier soir sur la scène de Carthage dans le cadre de la 58ème édition du Festival international de Carthage dans une soirée où il a été fidèle à son identité musicale et à son style qu’il a porté depuis ses débuts avec un répertoire où l’engagement et la parole rebelle sortent des sentiers battus.
Durant son concert de près de deux heures, le chanteur a partagé avec public venu en grand nombre des moments de communion en musique bien métissée.
Avec sa musique qui touche la jeune génération, Hamza Namira de cette même génération d’ailleurs a présenté un beau cocktail de chansons puisant dans le folklore égyptien et imbibée de l’âme du rock, du pop et de jazz. Il a chanté « Rayee » de Mahmoud Farouk, titre de son album, qui a récolté plus de 10 millions de vues sur sa chaîne You Tube et du même album, Namira a chanté entre autres « Riyeh el hayet » , « ena ettaieb » , « aalem kaddeba », ainsi que de son album « mawloud sanat 80 », mais aussi des chansons de ses débuts en 2011 comme « Insan ».
A la demande de son public, l’artiste a interprété ses chansons qui ont acquis une grande popularité arabe et internationale, telles que « Dary ya albi », qui a atteint plus de 400 millions de vues sur YouTube, et « fadhi chawaya », des chansons chantées en chœur avec Namira ce qui le poussa à les répéter avec un arrangement différent.
Engagé par sa musique dans l’expression des causes justes, il a n’a pas manqué l’occasion pour apporte un clin d’œil à la Palestine à travers des chansons du folklore palestinien, en l’occurrence « Haddi, ya bahr haddi » du poète palestinien Mohamed Saleh, connu sous le nom d’« Abou Arab », ainsi que la chanson « ya dharif ettoul » qui a été chantée avec le drapeau palestinien hissé haut dans le ciel du théâtre romain de Carthage par le public et l’artiste Hamza Namira.
Parce que ses fans l’appellent « le nouveau Sayyed Darwish », Hamza Namira a interprété pour Sayyed Darwish la chanson « Ahou de elli sar », écrite par Badie Khairy et considérée un chef d’œuvre de l’héritage musical révolutionnaire égyptien.
Pour sa première rencontre avec le public tunisien, l’invité de la Tunisie a interprété « Irdha alina ya lommima » de Salah Farzait, ainsi que « Sirri fi bali tkhabba » de feu Lotfi Jourmana. Le passage du mezoued au malouf s’est fait avec « ya nass jratli Ghareib » avant de créer la surprise en invitant sur scène le rappeur « Armasta », pour interpréter en duo la chanson « Qmar el-Ghorba », qu’ils ont présenté en 2018.
Au bout de deux heures, Hamza Namira a choisi de conclure son concert sur la scène de Carthage par la chanson « baladi ya balad i», avec laquelle il a fait ses adieux à ses fans, et confirmant à travers cette soirée que son succès n’a pas été de tout repos, mais plutôt après détermination, persévérance pour un artiste qui s’est frayé son chemin depuis la révolution égyptienne, en racontant les maux de son époque à travers des textes aux mélodies dansantes et modernes.
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