AI dénonce l’intensification de la répression pré-électorale en Tunisie

Dans un communiqué publié hier, mardi 17 septembre 2024, l’organisation Amnesty International (AI) estime que «les autorités tunisiennes ont intensifié leurs mesures de répression contre les droits à la liberté d’expression et d’association à l’approche des élections présidentielles du 6 octobre 2024».

Après avoir passé en revue ce qu’elle considère comme des atteintes aux droits et aux libertés et à l’indépendance de la justice, Agnès Callamard, la secrétaire générale d’AI, appelle les autorités tunisiennes à «mettre fin à ce recul flagrant des droits humains et garantir le respect des droits de chacun dans le pays avant, pendant et après les prochaines élections».

Elle les appelle aussi à «libérer immédiatement et sans condition les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains, notamment les membres du parti Ennahdha et les défenseurs des droits humains emprisonnés», «permettre aux médias et aux organisations de la société civile de mener librement leurs activités légitimes sans crainte de représailles» et «mettre fin à toute ingérence dans le système judiciaire.»

Evoquant ce qu’elle considère comme des restrictions imposées par l’Instance supérieure  indépendante pour les élections (Isie) à la couverture médiatique indépendante des élections, Callamard a déclaré : «Ce n’est pas le rôle de l’Isie de contrôler le travail des médias. Les accréditations accordées aux journalistes et observateurs visent à faciliter l’accès aux différentes étapes des élections et non à exercer un contrôle sur la couverture des élections et à restreindre la liberté des médias».

I. B.