Cette question mise en titre est posée par beaucoup de Tunisiens, notamment parmi l’opposition, comme pour insinuer que la puissante centrale syndicale est rentrée dans les rangs ou qu’elle a passé un pacte de non agression avec le au régime en place. La réponse est enfin venue de son secrétaire général adjoint et porte-parole.
Dans un poste publié lundi 28 octobre 2024 et intitulé «Précision», Sami Tahri a écrit ceci :
«Beaucoup se sont demandés où est passé l’UGTT, où est son secrétaire général et où est son porte-parole? Une question qui cache souvent une volonté consciente et responsable chez certains de demander à l’Union de jouer son rôle historique. Mais certains autres cherchent, à travers cette question, à semer le doute, à porter atteinte à la crédibilité et à alimenter la rumeur». Et le porte-parole d’en venir à l’explication que tout le monde attend, et qui consiste, comme souvent, à jeter la pierre aux autorités.
«Nous apportons à la connaissance du public qu’en plus de l’autocensure qu’exercent certaines entreprises médiatiques, il y a eu des instructions de la part du pouvoir pour cesser d’inviter les responsables syndicaux, sinon pour inviter quelques plumes vendues à s’attaquer à l’UGTT, comme ce la a été le cas cette semaine dans un journal connu», note Sami Tahri, en ajoutant que les responsables syndicaux vont continuer à utiliser leurs propres moyens pour faire parvenir leurs voix. Il appelle aussi tous les syndicalistes «à utiliser tous les supports pour desserrer l’étau, résister aux pressions et dépasser le chantage des médias privés, qui sont eux-mêmes soumis au chantage [du pouvoir]».
«Nous réitérons notre refus de la transformation des médias publics en médias gouvernementaux voire présidentiels», insiste Tahri, qui conclut : «Nous ne sommes pas absents. Nous avons été mis sous l’éteignoir». En précisant : «Cette politique est appliquée à l’encontre de toute voix opposée au pouvoir en place».
I. B.
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