Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a indiqué que le gouvernement de Chahed cherche à privatiser certaines entreprises publiques.
Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Fête du travail, aujourd’hui, mardi 1er mai 2018, à la coupole d’El-Menzah, à Tunis, le secrétaire général de la centrale syndicale a appelé à nouveau à injecter du sang neuf dans le gouvernement d’union nationale, présidé par Youssef Chahed, car, selon lui, le gouvernement n’arrive pas à trouver des solutions pour sortir le pays de la crise et l’Etat tunisien est lui-même totalement paralysé.
Malgré ses griefs contre le gouvernement, l’UGTT ne quittera pas l’Accord de Carthage, qui a été à l’origine de la mise en place de ce gouvernement,a assuré M. Taboubi, qui a indiqué, par ailleurs, que le gouvernement compte céder au privé 4 entreprises publiques importantes, à savoir la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), la Société nationale de distribution des pétroles (Agil), la Régie nationale du tabac et des allumettes (RNTA) ainsi que la Banque de l’habitat (BH).
«Ces sociétés sont importantes à l’économie nationale. Ils ne se préoccupent pas réellement de redresser les sociétés publiques en difficulté financière mais cherchent plutôt à redorer leur image dans l’opinion publique. Ils ont eu recours à cette tactique durant la crise dans le secteur de l’éducation. Ils ont même essayé de nous infiltrer et de créer des tensions dans nos rangs» a affirmé M. Taboubi dans une déclaration aux médias, ajoutant que la centrale syndicale fera tout pour préserver l’unité de ses rangs et empêcher la cession des entreprises publiques.
Le dirigeant syndicaliste a également affirmé que le gouvernement de Chahed a échoué dans le redressement de la situation économique, ajoutant que la centrale syndicale saura toujours gagner les combats qu’elle sera appelée à mener.
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi, a assuré aux médias que la relation entre Noureddine Taboubi et Lassaad Yacoubi, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement secondaire (FNES), est excellente et qu’il n’y a aucune conflit entre les 2 dirigeants. Et ce en réponse aux médias qui ont affirmé que la centrale syndicale est aux prises à des divisions internes à cause des erreurs imputées à Lassaad Yacoubi dans le conflit qui l’avait opposé ces dernières semaines au ministère de l’Education.
E. B. A.
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