Selon Lotfi Zitoun, dirigeant du mouvement islamiste Ennahdha, celui qui gouverne est le principal responsable des défaillances de l’infrastructure de son pays.
Commentant les dégâts enregistrés lors des inondations du weekend dernier au gouvernorat de Nabeul, le conseiller politique du président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a, dans un post publié sur son compte Facebook, aujourd’hui, lundi 24 septembre 2018, fait assumer la responsabilité des défaillances des infrastructures en Tunisie à ceux qui ont gouverné le pays après la révolution de 2011.
«Huit ans après la révolution, il y a toujours cette propagande ratée qui parle de la responsabilité de l’ancien régime dans le sous-développement de l’infrastructure. Erdoğan a changé la Turquie en huit ans. Le responsable du manquement est celui qui gouverne et non ceux qui ont gouverné avant lui. C’est ainsi qu’agissent les responsables», a-t-il écrit.
Bien sûr, le chef du gouvernement Youssef Chahed est désigné par cette critique, mais pas seulement, puisque M. Zitoun fait assumer la responsabilité du sous-développement de l’infrastructure à tous ceux qui ont précédé ce dernier depuis 2011, y compris, on l’imagine, les deux chefs de gouvernement islamistes, Hamadi Jebali et Ali Larayedh, dont la seule réalisation est d’avoir plombé la fonction publique par des dizaines de milliers de recrutements qui ont profité presque exclusivement à leurs partisans.
Dans ce cas, on versera ce post de Zitoun au chapitre de l’autocritique, d’autant que les islamistes sont fortement présents dans le gouvernement Chahed.
E. B. A.
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