Des sécuritaires se présentant comme agents de la garde présidentielle ont malmené les activistes de la Fédération nationale des associations des chasseurs (Fnac), qui ont tenté hier, mercredi 23 janvier 2019, d’empêcher les braconniers qataris de chasser illégalement les espèces rares.
C’est ce qu’indique la Fédération dans un courrier adressé au ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, en précisant que ses membres se sont rendus dans la plaine située à El-Kobkab (Tozeur), en réaction à la sonnette d’alarme lancée par le défenseur de la faune et la flore, Abdelmadjid Dabbar.
Ils ont discuté avec les braconniers, quand des agents se ont interposés et leur ont demandé leurs papiers d’identité, avant de leur confisquer leurs voitures et leurs téléphones portables. Les agents, qui disent être des gardes présidentiels, ont effacé par la force les vidéos filmées par les activistes pour prouver le massacre perpétré par les Qataris.
La Fnac, qui dénonce cette intervention musclée, appelle le ministère à intervenir rapidement et à faire respecter la loi en rappelant que les gazelles et les outardes, des espèces en voie de disparition, sont protégées par des loi et des conventions internationales signées par la Tunisie.
Rappelons que les braconniers prétendent être autorisés à chasser (illégalement) par le président de la république. En l’absence de réaction du Palais de Carthage, on est tenté de les croire…
De son côté, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé le carnage commis par ces braconniers qui ont investi le Sahara tunisien avec 38 véhicules et qui détruisent le patrimoine national naturel, sous le regard complice des autorités.
Y. N.
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