La Tunisie est confrontée à de multiples défis concernant l’inclusion financière, y compris dans la transition de paiement en liquide vers les paiements numériques, un élément fondamental dans la réalisation de ses objectifs de développement, selon un document de travail sur l’inclusion financière en Tunisie, réalisé par le Technology and Entrepreneurship Centre de l’Université de Harvard.
Selon ce rapport intitulé «Financial Inclusion in Tunisia», parmi les obstacles entravant le développement des services financiers numériques en Tunisie figurent le manque de culture financière et de confiance dans les systèmes et services financiers numériques, la faible intégration des personnes non bancarisées et sous-bancarisées, des femmes et des micro, petites et moyennes entreprises (MPME).
Cependant, la Tunisie a eu un bon démarrage en la matière, s’engageant de manière active et cohérente à favoriser la transition de l’argent liquide vers les services financiers numériques (SFN), afin d’améliorer le bien-être économique de la population et de la communauté des affaires.
Le développement des SFN ne manquera pas de générer des avantages économiques et sociaux, soutient le rapport. En effet, la Poste Tunisienne a déjà fourni une base essentielle pour les SFN, grâce aux comptes postaux et à l’accès à son réseau étendu de bureaux partout dans le pays.
Le rapport énumère 10 conditions facilitant la transition vers le numérique en Tunisie, à savoir un engagement politique en faveur de l’inclusion financière par le biais de services financiers numériques et un taux élevé de comptes postaux renforcé par la présence généralisée de la Poste Tunisienne.
Il s’agit également, de favoriser l’accès aux technologies de l’information et de la communication, l’accès à la téléphonie mobile, la réforme réglementaire et l’utilisation par le gouvernement des paiements numériques pour fournir des services publics, afin d’économiser du temps et de l’argent et renforcer la confiance et un solide taux d’alphabétisation global de 79%.
Le rapport cite aussi la participation des femmes, qui représentent 28% de la main-d’œuvre globale, les produits et les services répondant aux besoins du marché et la neutralité et variété des plateformes de paiements numériques pour répondre aux besoins des MPME.
Selon le document, l’expérience de la Tunisie peut servir d’exemple à d’autres pays et parties prenantes sur les étapes à franchir dans la transition du paiement en cash vers les services financiers numériques.
D’après Tap.
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