C’est un grand jour pour Ibtissem Jebali Dogui, qui se bat depuis 2014 pour faire valoir au yeux de la justice l’erreur médicale dont a été victime sa fille Meriem, lors d’un examen à la clinique Les Berges du Lac. Le tribunal de Tunis a enfin reconnu l’anesthésiste coupable d’une erreur médicale.
Par Yüsra Nemlaghi
C’est ce qu’a annoncé la maman, aujourd’hui, lundi 15 juillet 2019, dans une déclaration à Kapitalis, en précisant que le juge a condamné l’anesthésiste Mongi Z., reconnu coupable d’erreur médicale, qui a fait perdre à Meriem l’usage des jambes, ainsi que la parole et la vue.
Ce n’est pas la peine prononcée qui refera marcher ma fille, mais c’est le fait que l’on reconnaisse la faute médicale et que justice ait dit son mot sur l’affaire, a commenté Mme Jebali, en remerciant les juges, l’avocate Yosr Hamid et tous ceux qui l’ont soutenue dans sa bataille, d’autant que la clinique n’a jamais voulu admettre son erreur.
Rappelons que l’affaire a été médiatisée en 2015 par Kapitalis, qui a raconté le drame de Meriem, entrée sur pieds à la clinique pour une IRM demandée par les médecins traitants à la suite d’une pneumonie.
A la clinique, Meriem a perdu conscience lorsque l’anesthésiste l’a piquée et a sombré dans le coma durant 20 jours. A son réveil, elle a perdu la vue, la parole et l’usage des ses jambes.
En 2015, la mère courage avait assuré qu’elle fera de ce combat celui de sa vie et ne lâchera pas tant que justice ne sera pas faite… Mme Jebali se consacre désormais aux soins médicaux de sa fille, en espérant que celle-ci puisse retrouver, un jour, une vie normale.
Y. N.
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