Le procureur de la république auprès du tribunal de Sousse 1 a ordonné cet après-midi, mercredi 17 juillet 2019, un mandat de dépôt à l’encontre de J. H., l’avocat qui a tué par balle un cambrioleur qui s’était introduit chez lui, à Sahloul, à l’aube, avec 2 autres complices.
C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du tribunal de première instance de Sousse Mohamed Helmi Missaoui, cité par l’agence Tap, en précisant que l’avocat sera poursuivi pour homicide volontaire. On notera que ce dernier a tiré avec un fusil de chasse autorisé.
De son côté, l’Ordre national des avocats (section régionale Sousse) a déploré le traitement médiatique de cette affaire, assurant que certains médias ont diffusé de fausses informations, allant même jusqu’à mettre en danger la vie de leur confrère en publiant sa photo et en révélant son identité.
Me J. H. a bénéficié d’une vague de solidarité, essentiellement de la part des avocats qui appellent la justice appliquer, dans cette affaire, l’article 40 du code pénal tunisien, qui stipule qu’il n’y a pas d’infraction… «si l’homicide a été commis, si les blessures ont été faites ou les coups portés en repoussant, la nuit, l’escalade ou l’effraction des clôtures, murs ou entrées d’une habitation ou de ses dépendances. Si le fait a eu lieu en se défendant contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence».
D’autres ont précisé que le cambrioleur ayant été touché par une balle était armé d’une épée et que l’avocat «n’a fait que défendre sa femme et ses enfants».
Reste qu’il y a mort d’homme et qu’il est souhaitable de laisser la justice faire son travail.
Y. N.
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