Le prédicateur radical égyptien,Wajdi Ghanim, en exil en Turquie, qui a insulté la mémoire du défunt président Beji Caid Essebsi, est désormais interdit d’entrer en Tunisie et ce suite à une décision du chef du gouvernement Youssef Chahed, annoncée vendredi soir, 26 juillet 2019, soit au lendemain du décès du président tunisien.
Cet extrémiste religieux, un proche des Frères musulmans mais aussi du parti islamiste tunisien Ennahdha, a publié sur son compte Facebook, un statut où il insulte la mémoire de Béji Caid Essebsi, le traite de mécréant, arguant qu’il a «troqué le Coran contre la constitution», et affirme qu’«il ne mérite pas la miséricorde».
Les Tunisiens se sont mobilisés par centaines pour répondre à cet extrémiste religieux et envahir son compte Facebook, où ils ont posté des commentaires où ils défendent leur président et les choix progressistes de leur pays ouvert, civilisé et pacifique. Ils ont également lancé une campagne pour signaler à Facebook la page de Ghanim pour propos violents et haineux.
La direction du réseau social a répondu positivement aux signalisations des Tunisiens et fermé la page du prédicateur. Lequel s’est empressé d’en créer une autre et de poursuivre sa campagne de dénigrement contre Béji Caïd Essebsi et les Tunisiens, pas assez musulmans à son goût.
Rappelons qu’en 2017, Wajdi Ghanim avait insulté la Tunisie, son peuple et Béji Caïd Essebsi qui venait de proposer un projet loi portant l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme. Le prédicateur avait même appelé au jihad en Tunisie, qu’il a qualifiée de terre de «koffar» (mécréants).
Les autorités tunisiennes avaient alors notifié cet écart à la Turquie où l’extrémiste religieux est exilé et les autorités turques avaient promis de le traduire en justice. Une promesse non tenue : les loups islamistes ne se mangent pas entre eux…
Y. N.
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