Tunisie-FMI : «Des signes positifs restant à confirmer» (Mohsen Hassan)

L’expert économique Mohsen Hassan a vu des signes positifs dans le communiqué publié mardi 19 juillet 2022, au terme de la mission du Fonds monétaire international (FMI), effectuée du 4 au 18 juillet en Tunisie. Il a cependant estimé qu’il y a encore beaucoup de travail à faire par notre pays pour regagner la confiance du Fonds en prouvant sa capacité à aller de l’avant dans les réformes convenues.

Dans une déclaration à Mosaïque, le mercredi 20 juillet, l’ancien ministre du Commerce a estimé qu’il est inévitable de parvenir à un accord entre le gouvernement et toutes les organisations sociales, en particulier l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui rejette plusieurs des réformes contenues dans le plan présenté par la Tunisie lors des négociations avec le FMI.

Mohsen Hassan a ajouté que le message relatif à la nécessité d’un accord entre la centrale syndicale et le gouvernement était clair dans le communiqué du FMI, surtout que la décision finale relative à l’accord de prêt n’appartient pas aux commissaires et aux experts dépêchés à Tunis, mais plutôt aux membres du bureau exécutif du FMI, qui réunit plusieurs pays et contrôle ses décisions, comme les États-Unis, qui assurent à eux seuls 17% des allocations du fonds.

L’approbation est liée à des questions non techniques, notamment politiques, le consensus national et l’adoption des réformes par les organisations sociales les plus importantes en Tunisie, a-t-il expliqué. Un grand travail attend le gouvernement dont dépendra la position définitive du fonds, la mobilisation des ressources, la sortie de l’isolement et le dépassement de la crise financière étouffante asphyxiante sans précédent que traverse la Tunisie, a conclu M. Hassan.

Sur un autre plan, M. Hassan a estimé que, dans la baisse des prévisions de croissance mondiale dans les prochaines mises à jour du FMI, la Tunisie ne fera pas exception. Aussi s’attend-il à ce que la croissance économique de la Tunisie chute à moins de 1,5% en 2022 en raison de la hausse des prix du carburant et de la baisse de la croissance économique mondiale et d’autres changements qui, à leur tour, entraîneront davantage de difficultés. Cette situation obligera la Tunisie à trouver des solutions, notamment en parvenant à un accord définitif avec le FMI.

I. B.

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