Me Mokhtar Jemaï a annoncé, ce mercredi 3 août 2022, l’arrestation de Rached Khiari, l’ancien député de la coalition islamiste Al-Karama, en fuite depuis avril 2021, après l’émission d’un mandat d’amener par le parquet militaire, pour mise en danger de la sûreté intérieure et atteinte à l’institution militaire, entre autres accusations.
Rached Khiari avait annoncé, après la décision rendue par le tribunal, qu’il ne vas pas se rendre à la justice militaire, arguant qu’il s’agit d’un règlement de comptes et accusant le président, qui est derrière la plainte le visant, d’avoir instrumentalisé la justice militaire pour ordonner son arrestation.
Rappelons que l’ancien député islamiste en fuite, avait mené une campagne contre le président, en l’insultant, le diffamant et en l’accusant notamment d’être «un traître, un collabo et un agent de la France», de haute trahison et d’avoir perçu de l’argent par des parties étrangères, notamment américaines, pour financer sa campagne électorale de la présidentielle de 2019.
La présidence avait porté plainte et Rached Khiari, alors député, avait refusé de renoncer à son immunité parlementaire, sachant qu’il avait bénéficié du soutien de plusieurs partis islamistes, ainsi que de la présidence de l’Assemblée (avant sa dissolution), qui avait même adressé un courrier, signé au nom de son président de l’époque Rached Ghannouchi (chef d’Ennahdha), au ministre de la Défense pour le convoquer à ce sujet….
Depuis Khiari, qui avait également demandé le secours de l’ambassade américaine et «de tous les pays qui ont soutenu la Tunisie dans son expérience démocratique, les ambassadeurs de l’Allemagne, des États-Unis et de la Turquie», avait «disparu»… avant son arrestation, ce mercredi.
Y. N.
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