L’opération antiterroriste menée depuis hier soir, mardi 25 février 2020, à Kasserine, a permis d’éliminer Abou Sakhr Al-Zakmout. Ce midi, le corps de Habib Ben Mohamed Ben Saad Hajji, alias Abou Souhaieb, a été découvert, criblé de balles, dans la montagne, lors des ratissages effectuées par les forces sécuritaires et armées.
Le porte-parole de la direction de la garde nationale, le colonel Houssemeddine Jebabli, a présenté le parcours sanglant de ce terroriste, retranché dans les hauteurs de Kasserine depuis 2013, avec la la Katiba Okba Ibn Nafaa, où il a appris à fabriquer et planter des mines, avant de rejoindre le groupe Jund El-Khilafa, relevant de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech).
La première attaque à laquelle Abou Souhaieb a participé est celle de Sidi Ali Ben Aoun (Sidi Bouzid), où six gardes nationaux ont été tués dans une embuscade, en novembre 2013 : l’officier Imed Hizi, chef de l’unité antiterroriste de Sidi Bouzid, originaire de Kasserine (35 ans); premier lieutenant Socrate Cherni, les premiers caporaux Mohamed Marzouki et Anis Salhi, et les caporaux Ridha Nasri et Tahar Chebbi.
Six mois après ce drame, Abou Souhaib a pris part à l’attaque terroriste contre le domicile de Lotfi Ben Jeddou, alors du ministre de l’Intérieur, faisant 4 morts dans le rang des sécuritaires, puis l’attaque de Henchir Tella 2, le 16 juillet 2014 (15 soldats tués), menée avec le terrorise algérien, Mourad Chaieb, alias Ôuf Abou Mahjer (éliminé le 20 octobre 2019).
Le 7 avril 2015, il a organisé et participé à une attaque contre une patrouille de l’armée nationale, à Jebel Mghila, ayant fait 5 morts et plusieurs blessés, puis une opération à Jebel Salloum, qui a été déjouée par les forces armées, ainsi que l’attaque de novembre 2015 (1 soldat tué).
Quelques mois plus tard, Abou Souhaieb a organisé le braquage contre la huilerie à Sidi Ali Ben Aoun, et a blessé des citoyens, avant de se spécialiser dans les décapitations : Khalifa Solatani, égorgé le 3 juin 2016, un an après Mabrouk, son frère de 16 ans, le soldat Saad Ghozlani (5 novembre 2016), et son frère Khaled Ghozlani (14 décembre 2018).
Le terroriste a aussi pris part aux 2 braquages de banques à Kasserine (février 2018 et décembre 2018) ainsi que plusieurs maisons situées au flanc de la montagne de cette région située à la frontière tuniso-algérienne.
Abou Souhaieb était membre d’un groupe comptant les terroristes Borhen Boulaabi (condamné à la peine capitale en janvier 2019), Oussama Al-Khazri (capturé vivant le 9 janvier 2020) ainsi que Hatem Basdouri, Montasser Ghozlani et Mohamed Basdouri (éliminés le 4 mai 2019).
Depuis des mois, il aurait fait cavalier seul avec Abou Sakhr Al-Zakmout, de son vrai nom Bassem Ben Mabrouk Ben Mohamed Salah Ghnimi, qui a également été abattu dans cette opération menée conjointement par l’Unité spéciale de la garde nationale (USGN) et l’armée nationale, après la récente découverte de 3 camps terroristes dans la zone.
Y. N.
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