Dans une entrevue accordée vendredi soir, 12 juin 2020, à des médias algériens, le président Abdelmajid Tebboune a plaidé pour une alliance entre les trois grands voisins de la Libye, à savoir, l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte, afin de trouver une issue au conflit dans ce pays.
«C’est le sang des Libyens qui coule et non pas celui de ceux qui mènent cette guerre par procuration», a déploré le président algérien, par allusion notamment à la Turquie et à la Russie, ajoutant que «l’Algérie s’attriste du sort de ce pays car elle a vécu de pareilles tragédies et sait comment s’en sortir».
C’est ce qu’a rapporté ce samedi l’agence officielle algérienne Algérie Presse Service (APS).
«Nous sommes prioritaires à trouver une solution à la crise», a précisé le président algérien en évoquant les liens de voisinage unissant le peuple libyen à ses frères algérien, tunisien et égyptien.
«Je n’éprouve aucun souci à collaborer avec les deux pays frères l’Egypte et la Tunisie autour d’une solution à la crise libyenne», a encore insisté M. Tebboune, considérant que «les résultats obtenus au Mali pourront être reproduits pour la Libye».
Après ces déclarations, on doit s’attendre à des concertations entre Alger, Tunis et Le Caire, et, éventuellement, à un ballet de responsables libyens dans ces trois capitales, sauf si certains protagonistes étrangers, notamment la Turquie, s’y opposent et empêchent leurs protégés locaux d’œuvrer pour une solution inter-libyenne facilitée par les voisins.
Rappelons que ces déclarations du président algérien viennent après l’«initiative de paix» présentée le 6 juin au Caire par le président égyptien Abdelfattah Sissi.
I. B.
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