La commission de la réforme administrative, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au sein du Parlement avait la possibilité de connaître tous les détails concernant les soupçons de conflit d’intérêts qui entourent les activités financières du chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, et elle a rejeté cette opportunité.
C’est ce qu’a affirmé ce lundi 29 juin 2020, le député du mouvement Amal wa 3amal, Yassine Ayari, ajoutant que ce sont les élus de Qalb Tounes et d’Al Karama, respectivement, Yadh Elloumi et Mohamed Affes, alliés d’Ennahdha, qui s’y sont opposés.
Ayari a fait savoir que Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), qui s’est réuni aujourd’hui avec les membres de ladite commission, a mis ces derniers devant 2 options : «une séance confidentielle où toutes les informations concernant l’affaire de suspicion de conflit d’intérêts du chef du gouvernement seront révélées ou une séance ouverte où aucune information ne sera dévoilée car cela serait une violation des données personnelles».
Finalement, tous les membres de la commission ont voté pour la tenue d’une séance confidentielle, poursuit Yassine Ayari, sauf les deux élus susmentionnés. Et vu les absences, leurs votes étaient utiles pour que la confidentialité de la séance ait lieu.
Celle-ci a donc été réservée aux «généralités», regrette Ayari, qui indique l’avoir, par conséquent, quittée et s’est demandé quel intérêt ont Qalb Tounes et Al Karama, deux blocs soi-disant de l’opposition, à couvrir le chef du gouvernement.
Ils faisaient sans doute le boulot pour leur allié Ennahdha, qui veut maintenir en poste un chef de gouvernement très affaibli donc plus accommodant à son égard et plus disposé à satisfaire ses demandes, notamment en termes de nominations.
C. B. Y.
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