Malgré les critiques qui ont accompagné les poursuites judiciaires envers Emna Chargui, pour avoir partagé une parodie de sourate coranique sur son profil facebook, la troisième chambre correctionnelle près du Tribunal de première instance de Tunis l’a condamnée aujourd’hui, 14 juillet 2020, à 6 mois de prison et 2.000 dinars d’amende. Le scandale de l’Etat se confirme…
La jeune femme a été condamnée pour des pseudo-crimes, décrits dans des texte de lois moyenâgeux, à l’instar de «l’appel à la haine entre les religions» et «l’atteinte au sacré et aux bonnes mœurs».
Au bout du compte, il ne s’agissait que d’excuses minables pour violer la liberté d’expression des citoyens et pour nous rappeler qu’il est encore trop tôt pour prétendre que la Tunisie est un pays démocrate.
Le pire est que ce jugement est dénudé de bon sens, car Emna Chargui n’a fait que partager une publication que des centaines, voire des milliers, d’autres Tunisiens ont partagée, avant elle et après elle. C’est à se demander si la justice tunisienne connait vraiment la signification du mot «justice».
D’après Mosaïque FM, les avocats de Chargui ont décidé de faire appel.
C. B. Y.
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