L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a publié un communiqué aujourd’hui, samedi 3 octobre 2020, pour condamner l’agression verbale, à l’Assemblée, de la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi, par son collègue Seifeddine Makhlouf, chef du bloc parlementaire d’Al-Karama.
L’AFTD estime que les insultes et les injures prononcées, hier, par Seifeddine Makhlouf, à l’encontre de sa collègue, représentent un nouvel épisode de la série de violences politiques contre les femmes.
«Les violences perpétrées par ce député n’auraient pas pu continuer si la culture de la violence politique et de la discrimination à l’égard des femmes ne s’étaient pas propagées dans les différentes structures de l’État et de la société», déplore l’Association, en indiquant que cette reprise parlementaire représente un retour à la violence visant essentiellement les femmes parlementaires et politiciennes en général, ce qui réduit davantage le crédit confiance accordé aux élus du peuple «attendus sur des projets de loi essentiels pour réussir la transition démocratique».
Rappelons que la présidente du PDL a publié, hier soir, la vidéo de son agression par Seifeddine Makhlouf, qui l’a traitée de tous les noms, en utilisant un discours vulgaire et misogyne.
Ce dernier ne semble ni réaliser et encore moins regretter son comportement honteux. Il a publié, aujourd’hui, une série de posts sur son compte Facebook, où il continue d’insulter sa collègue en justifiant son attitude par celle d’Abir Moussi qu’il accuse notamment de perturber et d’entraver les travaux de l’Assemblée et de provoquer tous ses collègues, dit-il…
Mais dans le cas d’espèce, Mme Moussi a été insultée parce qu’elle a dénoncé et empêché une manipulation visant à exclure son bloc parlementaire au profit d’un autre, en usant d’une procédure illégale. Son détracteur aurait dû avoir honte au lien de se déchaîner contre elle.
Y. N.
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