«Pour qu’on soit clair, nous saluons les accords d’El-Kamour. Mais nous, nous possédons la vanne de l’eau. Dites que je suis régionaliste! Dans l’avenir, nous réclamerons des revenus de l’eau du barrage de Béni M’tir». Vidéo.
C’est ne ces termes que s’exprimait Fayçal Tebini, député Voix des Agriculteurs de Jendouba, dans une vidéo diffusée hier, vendredi 13 novembre 2020, en posant devant le barrage de Béni M’tir, le plus important de la région du nord-ouest qui irrigue plusieurs régions du nord et du centre de la Tunisie.
Le député envoie ainsi un message codé au chef du gouvernement, Hichem Mechichi, qui pourrait être résumé comme suit : «Si les habitants de Tataouine ont fermé la vanne de la distribution du pétrole et du gaz pendant plus de trois mois et ont réussi à faire plier le gouvernement qui a répondu à toutes leurs revendications, nous autres habitants de Jendouba avons une autre ressource encore plus précieuse, l’eau, et nous allons l’utiliser comme une monnaie de change et un moyen pour imposer la satisfaction de nos revendications socio-économiques au gouvernement».
Mal inspiré et aveuglé par ses ambitions politiques, M. Mechichi a cru bien faire en cédant aux pressions et aux marchandages d’un groupe d’activistes islamo-fascistes au service des contrebandiers de Tataouine et de leurs alliés turcs, les manipulant depuis la Libye voisine. Et voilà qu’il a ouvert la boîte de Pandore des revendications sociales dans toutes les régions défavorisées du pays, de Gabès à Jendouba, de Kébili au Kef et de Kairouan à Kerkennah. Alors que les caisses de l’Etat sont vides…
Attachez bien vos ceintures, la tempête ne fait que commencer, dans un pays au bord de la faillite, détruit par ses dirigeants politiques et qui ne sait pas de quoi demain sera fait.
Imed Bahri
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