Si on en croit le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, «un front national» pourrait bientôt voir le jour, conduit par le président de la république, Kaïs Saïed, et comprenant, en plus de son parti, celui d’Attayar, ainsi que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
C’est ce qu’il a indiqué via une déclaration accordée au journal “Al–Charaa Magharibi”, dans le numéro de ce mardi, 17 novembre 2020, ajoutant qu’il a déjà rencontré le chef de l’Etat «pour évaluer les 10 ans ayant suivi la révolution» et qu’il a été convenu de tenir d’autres réunions.
Le nationaliste arabe a également souligné que des rencontres ont été organisées avec la centrale syndicale, qui a, de son côté, une initiative à présenter à Saïed.
Et d’ajouter qu’Echaâb, son partenaire parlementaire, Attayar, l’UGTT et le président de la république «partagent des positions sur lesquels il n’y a pas de désaccord majeur».
Dans ce sens, Maghzaoui a notamment évoqué «l’importance de mener des dialogues et de rechercher des solutions à la situation économique que traverse le pays, plutôt que de chercher à se positionner».
Au vu des problèmes officieux qui existent entre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, ainsi que les rapports conflictuels entre Attayar, Echaâb et l’UGTT, d’une part, et les partis constituant «le coussin parlementaire» de Mechichi (Ennahdha, Qalb Tounes et Al-Karama), d’autre part, l’éventuel front dont parle Maghzaoui consisterait, en quelque sorte, à une opposition politique au gouvernement.
Ce serait donc une opposition guidée par le chef de l’État, et cela illustre très bien l’ampleur de la crise politique que connaît le pays.
C. B. Y.
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