Brahim Bouderbala, bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat) a critiqué la grève des magistrats observée depuis le 16 novembre dernier, estimant qu’elle nuit aux intérêts des citoyens : «Cette démarche est irresponsable!», a-t-il déploré.
«Cela fait près d’un mois que cette grève bloque les services judiciaires et ça a trop duré!», a ajouté Brahim Bouderbala dans une declaration aux médias, aujourd’hui, vendredi 11 décembre 2020, en appelant le pouvoir judiciaire à faire prévaloir «la voix de la raison et les intérêts des citoyens».
Me Bouderbala estime également que le pouvoir judiciaire ne devrait pas être concerné par la grève : «Ce mouvement est essentiellement destinée aux travailleurs et le pouvoir judiciaire ne devrait pas, en principe, avoir recours à cette démarche, d’autant que des prévenus sont pris en otage. Cela pourrait mettre en péril la paix sociale et j’appelle les sages parmi les juges, à la raison»
Rappelons que le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) et l’Association des magistrats tunisiens (AMT) ont prolongé cette grève plusieurs fois, en affirmant qu’elle sera levée après la signature d’un accord avec la présidence du gouvernement, relatif aux revendications des juges.
Le 26 novembre denier, Bouderbala avait déjà tiré la sonnette d’alarme, en indiquant, lors d’une conférence de presse que «les avocats ont dû subir les contrecoups d’un secteur complètement en panne», et en dénonçant «une crise qui perdure et dont seuls les citoyens et les justiciers vont payer le lourd tribut».
Y. N.
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