Le député islamiste Rached Khiari (ex-Al Karma), qui fait l’objet d’un mandat d’amener émis par le parquet militaire depuis fin avril dernier, a envoyé une correspondance à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour exprimer son attachement à son immunité parlementaire.
C’est ce qu’indique un communiqué publié par le bureau de l’ARP, suite à sa réunion organisée, aujourd’hui, jeudi 6 mai 2021, en précisant que les membres du bureau ont examiné la demande du député, qui a envoyé une correspondance, accompagnée d’un rapport à propos de l’affaire le concernant publiée devant le Tribunal militaire de Tunis.
Cette affaire, rappelons-le, concerne une enquête ouverte par le parquet militaire après que le député ait diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, où il accuse le président de la République, Kaïs Saïed, d’avoir reçu de l’argent par des parties étrangères (américaines) pour financer sa campagne présidentielle de 2019.
Convoqué par le tribunal en question, Khiari qui affirme détenir cette information par lesdites parties, a décidé de ne pas se présenter et il a donc fait l’objet d’un mandat d’amener, émis le 22 avril, par le parquet militaire qui a décidé de le poursuivre pour plusieurs accusations, notamment pour «contact avec des agents d’un État étranger dans l’objectif de nuire à l’État tunisien et à sa force militaire, d’atteinte à l’institution militaire et atteinte à son organisation et atteinte à la sûreté intérieure de l’État»
Le 26 avril dernier, il avait alors affirmé qu’il n’est pas en fuite mais avoir décidé «de ne pas se rendre à la justice militaire», prétextant que celle-ci est «instrumentalisée par Saïed qui a ordonné son arrestation»…
Y. N.
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