Le cardiologue et ancien député, Sahbi Ben Fredj, a exprimé, ce mercredi 14 juillet 2021, son inquiétude quant à la gestion des grandes quantités de vaccins anti-Covid-19 qui sont arrivées cette semaine en Tunisie et qui arriveront dans les prochaines heures. Et pour cause ! Les autorités publiques tunisiennes ont souvent prouvé, notamment dans la crise sanitaire actuelle, qu’elles ne savaient pas anticiper.
«Elles sont les championnes du monde de la non-anticipation», a ironiquement commenté l’activiste politique et de la société civile, dans une déclaration accordée à Shems FM.
Ben Fredj craint, en effet, que les dates d’expiration des vaccins reçus soient atteintes avant qu’ils ne soient administrés.
Le médecin a, d’autre part, souligné la nécessité de vacciner dans les jours à venir toutes les personnes inscrites au système Evax, puis, d’ici un mois, de procéder à des campagnes de vaccination globales destinées à ceux qui n’y sont pas inscrits.
«Il faut passer d’une stratégie froide à une stratégie offensive pour vacciner le plus grand nombre possible de Tunisiens», a-t-il dit, appelant à installer des tentes dans les plages, les souks et les grands quartiers, et à ouvrir les stades pour vacciner les citoyens.
Selon lui, il est possible, en quelques semaines, de vacciner 1, 2 ou 3 millions de Tunisiens si une stratégie est définie à cet effet, avec une bonne utilisation des ressources financières, humaines et logistiques.
Rappelons que pas moins de 6 pays ont envoyé ou enverront à la Tunisie des centaines de milliers de doses de vaccin anti-Covid-19 cette semaine. Il s’agit de l’Arabie saoudite (1 million de doses), la France (800.000), les États-Unis (500.000), les Émirats arabes unis (500.000), la Chine (400.000), l’Algérie (250.000) et la Turquie (50.000).
C. B. Y.
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