Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Anouar Ben Gaddour, a affirmé que l’organisation syndicale soutient les vraies réformes, et non les réformettes sans impact réel.
M. Ben Gaddour a ajouté, lors d’une conférence de presse aujourd’hui, jeudi 1er septembre 2022, pour présenter la position de la centrale syndicale vis-à-vis du programme de réformes du gouvernement pour sortir de la crise, sous le titre «observations et alternatives», que l’UGTT n’est pas opposée au recours du gouvernement au Fonds monétaire international (FMI), mais elle préfère des solutions tuniso-tunisiennes aux problèmes du pays.
M. Ben Gaddour a réitéré le refus du syndicat de la levée de la subvention des produits de première nécessité sous la forme proposée par le gouvernement, tout en soutenant la réforme du système de subvention en place.
Le dirigeant syndical a ajouté que l’UGTT soutient également la réforme des entreprises publiques en difficulté, mais insiste pour que cela se fasse au cas par cas, en tenant compte des particularités de chaque entreprise et en assurant leur pérennité, en dénonçant ce qu’il a qualifié de «tentative de déstabilisation des entreprises publiques», feignant d’oublier que ces entreprises sont dans leur écrasante majorité au bord de la faillite et grèvent dangereusement le budget de l’Etat.
Ces entreprises, qui souffrent d’une mal-gouvernance endémique depuis des décennies, coûtent aujourd’hui très cher aux contribuables, et l’argent qui leur est injecté régulièrement par l’Etat pour les maintenir en vie artificielle est payé à perte par la communauté nationale.
De cela, les dirigeants de l’UGTT, qui puisent l’essentiel de leurs troupes dans la fonction et le secteur publics, évitent, bien sûr, de parler. Ils se contentent donc d’opposer leur veto à toute tentative de restructuration prévoyant la cession, partielle ou totale, de ces entreprises aux privés.
I. B.
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