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Tunisie : Me Ines Harrath fait le point sur la situation de Makhlouf

Ph. d’archives.

Selon l’avocate Ines Harrath, la première chambre correctionnelle du tribunal militaire de Tunis a finalement décidé, aujourd’hui, jeudi 11 novembre 2021, de maintenir en état de liberté le député (gelé) de la coalition islamiste Al-Karama, Seïfeddine Makhlouf, dans l’affaire «d’outrage et atteinte à un magistrat».

L’audience a été reportée au 27 janvier 2022, ajoute l’avocate, en précisant que Makhkouf demeure cependant en détention, car il fait l’objet d’un mandat de dépôt dans l’affaire dite de l’aéroport, qui remonte à mars dernier et pour laquelle il a été placé en détention le 27 septembre 2021.

Rappelons que, Seifeddine Makhlouf, avocat de son état, s’était rendu le 17 septembre au Tribunal militaire de Tunis, pour défendre son collègue Nidhal Saoudi, entendu dans le cadre de l’affaire de l’aéroport, ce qui lui a été refusé, étant lui même impliqué dans la même affaire.

Suite à quoi, il s’en était pris à un juge dans les couloirs du Tribunal militaire et l’a menacé en affirmant détenir des informations de l’étranger sur la constitution d’une liste des personnes impliquées dans le «coup d’Etat».

Quant à l’affaire de l’aéroport, elle remonte à mars dernier, quand Seifeddine Makhlouf et d’autres député de la même coalition ont tenté de faire voyager de force une femme fichée S17, tout en s’en prenant aux agents de la police des frontières, dont le syndicat a porté plainte.

Aussi, le député gelé avait été condamné en décembre 2019, à 20 mois de prison ferme, suite à une plainte déposée à son encontre par le procureur en charge de l’affaire du Centre coranique de Regueb (il avait fait appel à cette décision de justice lorsqu’il était député en fonction) et il est également recherché dans une affaire de trafic de fausse monnaie en bande organisée à Kasserine, selon une déclaration, en septembre dernier, du substitut du procureur de la république du tribunal de 1ère instance de Kasserine, Chawki Bouazzi.

D’autre part, à en croire Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), Makhlouf pourrait faire face à de nouvelles affaires, puisqu’elle a affirmé avoir saisi la justice, contre son collègue et confrère, pour agression, dont notamment au sein même du parlement.

Y. N.

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