Le chef de l’État Kaïs Saïed s’est exprimé, lors du conseil des ministres organisé ce jeudi 6 décembre 2021, sur la grève de la faim sauvage observée par le dirigeant du parti islamiste Ennahdha et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, placé en résidence surveillée le 31 décembre dernier et qui est actuellement hospitalisé à l’hôpital Bougatfa à Bizerte.
Tout en rappelant que nul n’est au dessus de la loi, le président de la république a indiqué que toute personne est libre d’observer une grève de la faim, en référence à Bhiri (sans le nommer) : «Celui qui fait la grève de la faim est libre et nous avons mis à sa disposition tout ce qu’il faut pour qu’il ne se mette pas en danger lui même», a lancé Saïed.
Il a également rappelé que le vice-président d’Ennahdha a bénéficié de tous les soins et toutes les garanties pour préserver sa sécurité et sa santé tout en ayant le choix sur l’établissement sanitaire où il souhaite être admis et que sa famille a également pu le rencontrer.
«Pour ceux qui ont oublié, faut-il aussi rappeler que celui qui est en grève de la faim, avait bénéficié d’un non-lieu en 1987 et il fait partie des signataire du pacte national de novembre 1988…et il qu’il n’a jamais été poursuivi», a encore lancé le président, en ajoutant : «Et je ne veux pas parler de l’argent accumulé par certaines personnes qui l’entourent ou encore les dépassements qu’ils ont commis et qui veulent, aujourd’hui, faire de lui une victime. S’il veut faire de lui même une victime il est libre…s’il veut manger et boire, il est libre…»
Kaïs Saïed estime par ailleurs que Bhiri n’est pas mieux que les nombreux tunisiens qui ont observé des grèves sauvages de la faim dans différentes régions du pays : «Je ne veux pas évoquer une affaire et un nombre de personnes, mortes des suites de leurs grèves de la faim, et ce, sous le règne d’un ministre de la Justice censé alors être un ministre de la Justice».
Y. N.
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