«Les législatives du 17 décembre 2022 n’auront pas lieu», a estimé le président du Front du salut national Ahmed Néjib Chebbi, en rappelant que la plupart des partis ont décidé de boycotter ce rendez-vous électoral.
Néjib Chebbi a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse organisée, ce mardi 20 septembre 2022, par le FSN qu’il préside, en s’exprimant également sur le décret-loi portant amendement de la loi électorale, qu’il a qualifié de loi autoritaire contenant des «conditions excessives quasi impossible à remplir, imposées aux candidats aux législatives et faite sur mesure pour assurer la base que le président de la république veut mettre en place».
Il a également indiqué que cette loi est discriminatoire en la comparant à un outil de répression, et en affirmant qu’elle aboutira à un parlement dépourvu de ses prérogatives et qui n’aura aucun rôle de contrôle : «Pour toutes ces raisons, les partis et forces politiques ont décidé de boycotter les prochaines législatives et en l’absence de la majorité des parties prenantes, les élections ne peuvent donc être organisées», a-t-il estimé.
Sur un autre plan, Néjib Chebbi a rappelé que la Tunisie traverse une crise sans précédent, citant les pénuries de plusieurs denrées alimentaires et la cherté de la vie, en affirmant que le président de la république ne cherche pas de solutions aux problèmes des Tunisiens. «Pis encore, il divise les Tunisiens et en diabolise d’autres, en l’occurrence ceux qui lui sont opposés», a-t-il lancé.
Le président du FSN est également revenu sur les auditions du président et vice-président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi et Ali Larayedh, estimant que de nombreux abus ont été commis dans cette affaire et que les conditions des auditions des dirigeants islamistes étaient déplorables, dit-il.
Y. N.
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