Selon la loi de finances rectificative pour l’année 2022, publiée mercredi 23 novembre 2022 au Journal officiel de la république tunisienne (Jort), le déficit budgétaire de l’année qui s’achève s’élèvera à 9,7 milliards de dinars, un record dont on se serait volontiers passé.
En effet, selon le décret n° 69 de 2022 du 22 novembre 2022 portant loi de finances rectificative pour l’année 2022, les dépenses dépasseront 50,9 milliards de dinars, autre record dont on se serait également passé, si l’Etat avait pris des décisions courageuses pour réduire ses dépenses superflues, tandis que les ressources financières sont estimées à 41,3 milliards de dinars.
Ces ressources proviendront principalement des recettes fiscales, qui seront d’environ 36 milliards de dinars, contre des recettes non fiscales et des dons estimés respectivement à 3,9 milliards de dinars et 1,1 milliard de dinars.
Ce dernier record, les pauvres contribuables auraient bien voulu ne pas en entendre parler, mais c’est comme ça, le gouvernement de sa majesté républicaine n’a pas d’autre moyen pour collecter les ressources de l’Etat que de faire saigner davantage ceux qui payent leurs impôts rubis sur ongle, comme si l’inflation galopante ne suffisait pas à leur malheur.
Si on cherchait à transformer ces bons contribuables en de méchants évadés fiscaux, on ne se serait pas comporté autrement. N’est-ce pas monsieur Kaïs Saïed?
I. B.
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