En ces derniers jours de l’année 2022, l’une des plus sales que la Tunisie ait connues, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, qu’on a peu vue et entendue jusque-là, vient de faire une apparition aujourd’hui, vendredi 30 décembre, pour annoncer le lancement, à partir du 1er janvier 2023, de Clean Up Year, l’année de la propreté. Pas moins !
Par Imed Bahri
«Cette initiative impliquera tous les gouvernorats de la république, en coordination avec la société civile, les municipalités et les particuliers», a-t-elle expliqué, très sûre d’elle, à Mosaïque FM.
Nous allons faire semblant d’accueillir avec beaucoup de joie cette annonce, sans trop vraiment y croire, car nous avons de bonnes raisons de douter de la capacité de madame la ministre et de ses équipes à faire bouger les choses sur ce front-là. Et pour cause : si l’on excepte les rares actions menées dans ce domaine, et de manière intermittente, par des Ong, souvent avec l’appui et le financement d’organismes étrangers, on n’a pas beaucoup vu les services de l’Etat se dépenser outre mesure pour nettoyer le pays et décharger nos villes et villages des monticules de déchets non ramassés qui s’y accumulent. Des services couteux, peu réactifs et inefficaces, dont on a vu l’incompétence lors de la crise des déchets à Sfax qui se poursuit depuis plus d’une année.
Au lieu d’un événement d’une journée qui permettra à madame la ministre de se pavaner devant les caméras des télévisions, et qui n’aidera à nettoyer rien du tout dans un pays de plus en plus sale, Mme Chikhaoui aurait été bien inspirée de régler le problème de la levée des déchets à Sfax et ailleurs, en œuvrant à régler définitivement le problème de manque des décharges publiques dans le pays.
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