Le Comité général des prisons et de la rééducation (CGPR) s’est exprimé, ce jeudi 23 mars 2023, sur les caméras de surveillance placées dans les cellules et ce suite à la condamnation de cette mesure par les avocats des détenus accusés de complot contre la sûreté de l’Etat.
Dans un communiqué, la CGPR a affirmé que «la surveillance au moyen de caméras intervient dans le cadre du respect de la loi et des règlements en vigueur», citant notamment les dispositions de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) en affirmant que celle-ci «autorise l’usage de caméras de surveillance dans les cellules des détenus en se contentant d’une diffusion en temps réel et sans enregistrements».
Le Comité général des prison rappelle que «l’usage des caméras de surveillance se déroule dans le respect total des droits des détenus, sans exception, afin de les protéger de toute tentative d’agression et garantir une intervention immédiate si nécessaire».
Or de son côté, le Comité de défense des accusés dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, a quant à lui affirmé que l’INPDP a demandé le retrait des caméras des cellules des concernés, en menaçant de poursuivre en justice la direction de la prison.
Il a également publié une correspondance de l’INDP adressée à l’un de ses membres, Me Abdelaziz Essid,répondant à une demande de ce dernier, en affirmant que l’usage des caméras dans ce contexte n’est pas autorisé et demandant à la prison de la Mornaguia de retirer les caméras installés dans les cellules des détenus dans cette affaire.
De son côté le CGPR a demandé à être tenu «à l’écart de tout tiraillement», en réitérant son «engagement à respecter les lois en vigueur, dans le cadre du principe de l’équité et la neutralité de l’administration».
Y. N.
Donnez votre avis