L’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM) condamne l’arrestation de jeunes chrétiens, jeudi à Gafsa, à qui l’on a reproché de faire du prosélytisme.
Selon le témoignage de l’un des jeunes arrêtés, les agents les ont accusés à tort . «J’étais en compagnie d’un ami algérien et un autre égyptien, ainsi que de 2 autres jeunes de Gafsa. Nous étions attablés dans un café et parlions de religion. D’ailleurs, nous sommes tous chrétiens. Il n’y a donc aucune volonté de convertir quiconque au christianisme», a confirmé le jeune homme dans un témoignage exclusif à l’ATSM, précisant que l’arrestation a été effectuée par la brigade antiterroriste de la garde nationale et que la détention a duré 3 heures.
«Des policiers ont menacé de nous écrouer comme si nous avions commis un délit. Notre seul « délit », à leurs yeux, c’est d’être d’une confession différente de la leur», a dénoncé le jeune homme.
L’ATSM estime que cette arrestation est une violation des droits de l’Homme et de la constitution tunisienne de 2014 dont l’article 6 garantit la liberté de croyance.
«Cet acte grave vient confirmer les restrictions imposées en pratique à la liberté de conscience et de culte, dénoncées à maintes reprises par les minorités religieuses», a précisé l’association tout en appelant les élites intellectuelles et politiques, ainsi que le parlement, à se mobiliser pour mettre fin à de telles pratiques.
Y. N.
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