«La voie de l’édification d’une société stable, prospère, libre et équitable, fondée sur la démocratie, nécessite de fréquentes interactions internes et des corrections, conformément aux aspirations du peuple lui-même», a déclaré Nabil Ammar, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger, qui a réitéré son rejet de «toute ingérence étrangère dans ce processus».
Dans une allocution prononcée mardi soir, 9 mai 2023, lors d’une cérémonie organisée par la mission de l’Union européenne (UE) en Tunisie à l’occasion de la Journée de l’Europe, le ministre a souligné que «soutenir les réformes en cours en Tunisie, c’est se tenir aux côtés d’un peuple ami et allié dont la prospérité et la stabilité répondent aux intérêts de tous ses voisins et partenaires», notant que «le retour de la prospérité économique en Tunisie est la garantie fondamentale et la plus rapide pour la consolidation des libertés, de la justice et de la bonne gouvernance en Tunisie».
«Des positions sélectives et des jugements douteux qui favorisent un certain agenda politique entraveront la reprise économique en Tunisie et ne contribueront pas à consolider le véritable projet démocratique auquel les Tunisiens aspirent tout en étant peu convaincants pour l’opinion publique, devenue un acteur clé et influent de la vie publique. dans notre monde d’aujourd’hui», a-t-il expliqué.
Dans le même contexte, il a estimé qu’«y parvenir dans les meilleurs délais et saisir le moment politique exceptionnel ouvrira de nouveaux horizons au partenariat tuniso-européen», ajoutant que «lorsque celui-ci sera atteint, toutes les aspirations deviendront possibles pour relever les défis communs».
Nabil Ammar a indiqué que la Tunisie «traverse aujourd’hui une étape charnière de son histoire moderne, dans le sillage de l’annonce du président de la république, Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021», considérant que «des changements politiques majeurs nécessitent généralement un temps suffisant pour être réalisées, elles doivent être reconnues et respectées».
Il a ajouté que la réforme nécessite d’énormes efforts et que la Tunisie dispose des moyens nécessaires pour élever son développement à un degré qui correspond à son potentiel, notant que «faire confiance aux Tunisiens est une preuve de connaissance de l’histoire, d’intelligence et de vision politique».
Dans un autre contexte, le ministre des Affaires étrangères a exprimé «la volonté de la Tunisie d’approfondir son partenariat avec l’Union européenne, s’il est convenu de valoriser toutes les potentialités et éléments de force, de réduire les faiblesses et de garantir plus de bien-être pour toutes les parties, louant les acquis de partenariat tuniso-européen, et appelant à œuvrer pour rendre ce partenariat plus équilibré sur le plan économique, en réduisant les barrières à l’accès des produits tunisiens au marché européen, en élevant le format des investissements mutuels et en facilitant la circulation afin d’accroître la richesse pour les deux parties.»
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères de Belgique, et son collègue du Portugal, de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, ainsi que de plusieurs ambassadeurs.
La célébration de la Journée de l’Europe, qui a lieu le 9 mai de chaque année, est une occasion que les pays de l’UE célèbrent depuis 70 ans pour souligner l’unité européenne et sensibiliser aux rôles et défis futurs de l’Union.
D’après Tap.
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