Au lieu d’attendre l’aide (ou la charité) des Américains et des autres, les Tunisiens feraient mieux de compter sur eux-mêmes et se remettre au travail.
Par Mohamed Rebai*
L’aide de 134 millions de dollars (M$) allouée par la Chambre des Représentants, le 14 juillet 2015, à la Tunisie, «allié stratégique des Etats-Unis, en dehors de l’Otan», vient d’être sabrée des deux tiers par le Sénat pour être ramenée à seulement 50 M$. Les arguments avancés n’ont pas convaincu le Département d’État.
Il faut savoir que les Américains sont plus puritains et mercantiles que tous les peuples du monde. Tout simplement parce qu’ils sont constitués d’immigrants. Ils croient qu’ils vont s’enrichir un jour ou l’autre par le travail, le capital ou la chance. Si ce n’est pas eux, ça sera leurs enfants.
Ils croient en dieu et ensuite au dollar. S’ils vous sourient c’est pour de l’argent. Ils ne sont pas des enfants de choeur et ne croient pas non plus à la charité. Si quelqu’un est dans le besoin c’est un bras cassé. S’ils pensent que les gens ne peuvent pas changer, alors tenter de les aider n’a aucun intérêt.
Ils ne croient pas non plus dans le réchauffement de la planète. Ils ne croient pas à la lutte des classes. Ils n’aiment pas les mendiants, les marginaux et les exigeants. Ils se sentent vraiment supérieurs aux autres peuples.
Pour comprendre la mentalité américaine, il convient de lire le livre de Ayn Rand ‘‘La Grève’’, le plus lu en Amérique après la bible.
Alors les gens qui rêvent de subsides américains pour aider la Tunisie à sortir de sa crise économique actuelle peuvent déchanter. Faut-il réinventer une intégration horizontale et compter sur soi même?
* Economiste.
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