Le cinéma tunisien fête cette année son centième anniversaire mais aussi sa première sélection officielle au Festival de Cannes depuis plus d’un demi siècle grâce au film « Les filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania, un docu-fiction en lice pour la palme d’or.
Au lendemain de la première mondiale du cinquième long-métrage de la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania « Les filles d’Olfa », l’équipe du film a fait sa première conférence de presse à la 76e édition du Festival de cannes face à des journalistes et des critiques du monde entier, à la fois charmés et intrigués par ce film qui mêle documentaire et fiction autour d’une histoire vraie, celle d’Olfa dont deux de ses filles sont parties en Libye rejoindre Daech, pour ne plus jamais retourner en Tunisie.
Interrogée sur l’idée du film, Kaouther Ben Hania a expliqué que tout avait commencé quand elle écoutait la radio et qu’elle était tombée par hasard sur la voix d’Olfa qui racontait son histoire. « Je me suis dit que ça pouvait être le sujet d’un film et j’ai donc cherché à contacter Olfa ».
Le film a pris huit ans entre écriture et réalisation à Kaouther Ben Hania qui aime mélanger les genre et mettre la fiction au service de la réalité. Elle a donc fait appel à des acteurs professionnels pour jouer aux côtés des personnages réels.
Olfa qui apparaît dans le film au même titre que son alter-égo Hend Sabri a expliqué lors de la conférence de presse que si elle avait accepté d’être filmée c’est dans le but de faire entendre sa voix en espérant qu’elle retrouve ses filles.
Le film tunisien n’est pas passé inaperçu, loin de là, il a suscité beaucoup d’émotion lors de sa projection. Pour les critiques, c’est l’un des favoris de cette édition dont le palmarès sera annoncé lors de la cérémonie de clôture qui aura lieu samedi prochain, 27 mai.
F.B
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